Retour en images sur l’expédition “Les écailles de la forêt”

Novembre 2023. Un mois en immersion totale au cœur de l’Amazonie pour une aventure exceptionnelle. Retour sur cette expédition inoubliable.

Un an de préparation, c’est ce qu’il a fallu pour constituer notre équipe de choc. Une équipe composée de scientifiques français, d’une équipe logistique, associée aux membres de la communauté Kichwa du village de Mandari Panga et de professeurs et étudiants  de l’Université d’Ikiam (Equateur).

Eunectes akayima

Eunectes akayima

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Atheris barbouri et Atheris matildae : Crypto vipers

Un an après mon premier passage en Tanzanie, me voilà déjà de retour. Mon but : trouver et photographier les deux vipères endémiques du pays, et parmi les plus rares d’Afrique et du Monde.

A year after my first visit to Tanzania, I’m back again. My aim: to find and photograph the country’s two endemic vipers, among the rarest in Africa and the world.

Atheris barbouri

Atheris barbouri

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Georgie : vipers paradise – Géorgie, le paradis des vipères

Voilà plus de 15 ans que je me devais de visiter la Géorgie. Beaucoup d’amis avaient visité le pays et me l’avaient fortement conseillé, et c’est finalement cette année que l’opportunité s’est offerte à moi.

It’s been more than 15 years since I was due to visit Georgia. Many friends had visited the country and strongly advised me to do so, and it was finally this year that the opportunity arose.

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Tanzanie, endémisme et serpents mythiques – Tanzania, mythical snakes

Dendroaspis angusticeps

Après une année 2022 sans voyage, il devenait urgent pour moi de retourner en zone tropicale… Et si possible en Afrique ! Après l’Ouganda, le Kenya, la Côte d’Ivoire, c’est en toute logique la Tanzanie et ses Atheris endémiques qui me tendaient les bras. En fait, nous avions déjà failli partir en 2022, mais la crise COVID avait eu raison du voyage. Cette fois, c’est la bonne !

C’est accompagné de mes classiques acolytes, Yannick, Robin, Fabrice, ainsi que de Jules, Agathe, et Gaëlle (qui s’est rattachée à la dernière minute), que nous partons pour une virée dans le sud-ouest du pays. Clairement pas le secteur le plus touristique, mais peu importe… au contraire même !

Pour schématiser, depuis l’épicentre économique du pays (Dar Es Salaam) en direction du sud-ouest du lac Malawi, s’étend une série de chaînes de montagne, habitées par une multitude d’espèces endémiques, dont évidemment, reptiles et amphibiens. C’est ici que nous irons !

Depuis nos points de départs respectifs, nous arrivons tous plus ou moins à la même heure, en début/milieu de nuit, à l’aéroport de Dar Es Salaam. Nous y attend Emanuel, qui sera notre guide pour deux semaines, déjà très souriant et enthousiaste. Nous filons directement à l’hôtel pour une première courte session de sommeil, avant le départ le lendemain matin, pour le premier secteur, les montagnes d’Uluguru. Une forêt ancienne et préservée, abritant un premier gecko endémique, Lygodactylus williamsi. Mais avant de décoller, petit déjeuner copieux, et pause photos avec les premiers reptiles du voyage, des Lygodactylus justement, pas vilains non plus : Lygodactylus picturatus. Ils sont très nombreux dans le jardin, accompagnés de quelques Hemidactylus et d’un Trachypelis striatus.

After a year 2022 without travel, it became urgent for me to return to the tropics… And if possible in Africa! After Uganda, Kenya, Ivory Coast, it is logically Tanzania and its endemic Atheris that I was looking forward to. In fact, we had already almost gone there in 2022, but the COVID crisis caused cancelation of the trip. But this one is the good one!

This trip was realised with my classic acolytes, Yannick, Robin, Fabrice, as well as Jules, Agathe, and Gaëlle (who joined us at the last minute). Our main goal is the south-west of the country. Clearly not the most touristic area, but it doesn’t matter… on the contrary!

To put it simply, from the economic epicenter of the country (Dar Es Salaam) towards the southwest of Lake Malawi, there is a series of mountain ranges, inhabited by a multitude of endemic species, including of course, reptiles and amphibians. This is where we will go!

From our respective departure points, we all arrive more or less at the same time, in the beginning/middle of the night, at the Dar Es Salaam airport. Emanuel, who will be our guide for two weeks, was waiting us, already very smiling and enthusiastic. We go directly to the hotel for a first short sleep session, before the departure the next morning, for the first sector, the Uluguru moutains. An old and preserved forest, home to the first endemic gecko, Lygodactylus williamsi. But before taking off, we had a copious breakfast, and a photo break with the first reptiles of the trip, Lygodactylus picturatus, not bad either. They are very numerous in the garden, accompanied by some Hemidactylus and a Trachypelis striatus.

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Reptiles et incendies – Reptiles and fire forest

Forêt de Brocéliande, en Bretagne. Des centaines d’hectares de forêts et de landes envolées dans un gigantesque incendie. Une situation qui n’est pas sans rappeler les milliers de km² brulés chez moi, en Gironde. Mais je n’ai pas encore pu m’y déplacer, les incendies ne sont toujours pas éteints, et l’accès est interdit.
Ici, nous sommes quelques jours à peine après les feux. Je décide de prendre quelques heures, avec l’aide du fiston, pour chercher quelques survivants. Il ne reste plus grand chose malheureusement. Ambiance pesante, beaucoup d’émotions.
Résultats des prospections : une Coronelle lisse miraculée, en déplacement dans les cendres, et de nombreux lézards plus ou moins calcinés : Orvet fragile, Lézard vert, Lézard des murailles…
Forest of Broceliande, in Brittany. Hundreds of hectares of forest and moorland burned in a gigantic fire. A situation that reminds me of the thousands of square kilometers burned at home, in Gironde. But I have not yet been able to move there, the fires are still not extinguished, and access is prohibited.
Here, we are only a few days after the fire. I decide to take a few hours, with the help of the son, to look for some survivors. Unfortunately, there is not much left. Heavy atmosphere, a lot of emotions.
Results of the prospections: an alive Smooth Snake, moving in the ashes, and many dead lizards more or less burned: Slow Worm, Western Green Lizard, Common Wall Lizard…

Coronella austriaca, still alive – encore vivante

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Côte d’Ivoire, un trip record

Eté 2021… coup de fil de Robin. « – La Côte d’Ivoire, tu en penses quoi ? – Vendu ! » Voilà comment s’est organisé ce voyage… Le fil directeur est relativement simple : nous partons sur les terres d’Atheris hirsuta, probablement l’un des serpents les plus rares d’Afrique. En effet, seulement deux individus de cette espèce ont été observés. Le premier, en 2000 (il y a 21 ans déjà !), à l’entrée de la forêt de Taï. Le deuxième, plus récemment (2012), dans une forêt du Libéria, pays frontalier de la Côte d’Ivoire. Et c’est tout. Aucune autre photo, aucune autre observation documentée… Pourtant il y a des naturalistes qui trainent dans le secteur… Bizarre. Projet un peu fou donc, mais nous tentons notre chance à notre tour, en partant pour une douzaine de jours en terra typica d’Atheris hirsuta : la forêt de Taï, l’une des forêts primaires les mieux préservées d’Afrique de l’Ouest. On ne va pas se mentir, si nous trouvons hirsuta, ce sera incroyable… Mais c’est surtout un bon prétexte pour partir à la découverte des nombreuses espèces de la région ! Comme au Kenya, me voici donc en route pour une nouvelle aventure avec mes deux amis suisses Robin et Yannick.

Summer 2021… phone call from Robin. “- Ivory Coast, what do you think about it? – Ok!” Here is how this trip was decided… The main goal is quite simple: we are going to the lands of Atheris hirsuta, probably one of the rarest snakes in Africa: only two individuals of this species have been observed. The first one, in 2000 (21 years ago!), at the entrance of the Taï forest. The second one, more recently (2012), in a forest of Liberia, country bordering the Ivory Coast. And that’s all. No other photo, no other documented observation… Yet there are naturalists who hang out in the area… Strange. A little crazy project, but we want to try, staying for a dozen days in terra typica of Atheris hirsuta: the Taï forest, one of the best preserved primary forests of West Africa. We are not going to lie to ourselves, if we find hirsuta, it will be incredible… But it is a good pretext to go and discover the numerous species of the region! As in Kenya, here I am on my way for a new adventure with my two Swiss friends Robin and Yannick.

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Concept of Social Herping : two weeks in Kenya – part II


Parc National de Kakamega – Kakamega forest National Park

La forêt de Kakamega est une forêt mythique du Kenya qui est le dernier refuge des espèces de l’Afrique de l’ouest. De nombreuses espèces sont donc présentes au Kenya uniquement dans cette forêt. A titre d’exemple, elle abrite Bitis gabonica, Bitis nasicornis, Atheris hispida, Atheris squamigera, Dendroaspis jamesoni, Naja subfulva… Autant d’espèces présentes en Afrique de l’ouest mais absentes du Kenya, à l’exception de cette forêt donc, protégée par le statut de Parc National.

The Kakamega Forest is a mythical forest in Kenya which is the last refuge of West African species. Many species are present in Kenya only in this forest. For example, it is home to Bitis gabonica, Bitis nasicornis, Atheris hispida, Atheris squamigera, Dendroaspis jamesoni, Naja subfulva… So many species are present in West Africa but absent from Kenya, with the exception of this forest which is protected by the status of National Park.

Entrée de la forêt de Kakamega – Kakamega forest entrance

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Concept of Social Herping : two weeks in Kenya – Part I

Le Kenya était une de nos futures destinations Atheris, planifiée depuis une année environ. Mais le contexte sanitaire a quelque peu compliqué la situation et contrecarré nos plans. Cela faisait plus d’un an déjà, donc, sans voyage et sans réel perspective de trip herpéto. En France, la situation est plus que pesante, je devrais même dire déprimante. Les médias n’ont cesse de parler, h24, de morts, de maladies, de contraintes sanitaires. Ne surtout pas voir ses amis, ne surtout pas profiter de la nature, métro, boulot, dodo, merci pour « l’effort de guerre ». Progressivement, les gens basculent dans la peur. Je m’en rends compte progressivement même dans mon entourage. Quand mon ami suisse Robin m’appelle en janvier pour un petit conseil photo, et qu’il me dit qu’il part dans quelques jours au Kenya, ma première réaction a été : « je peux venir ? ». Réponse par l’affirmative, me voilà trois jours avant le décollage prévu, à acheter un billet d’avion, réaliser en urgence les différentes contraintes administratives, et faire mon sac. Je ne suis absolument pas préparé, mais peu importe !

Kenya was one of our future Atheris destinations, planned for about a year. But the health context complicated the situation somewhat and thwarted our plans. It had been more than a year already without a trip and without any real idea of a herping trip. In France, the situation is more than heavy, I should even say depressing. The media keep talking, 24 hours a day, about deaths, illnesses, health constraints. Don’t see your friends, don’t take advantage of nature, metro, work, sleep, thank you for the “war effort”. Gradually, people fall into fear. I am gradually becoming aware of this, even in my own environment. When my Swiss friend Robin called me in January for a little photo tip, and told me he was leaving for Kenya in a few days, my first reaction was: “Can I come? ». He answered yes, and here I am three days before the planned take-off, buying a plane ticket, urgently carrying out the various administrative requirements, and packing my bag. I am absolutely unprepared, but it doesn’t matter!

Seul dans l'aéroport - Alone in airport

Seul dans l’aéroport – Alone in the airport

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