La Vipère de Seoane est un serpent endémique de la chaîne cantabrique, typique des climats aux hivers doux et pluvieux. Elle est essentiellement présente dans le nord de l’Espagne, mais déborde légèrement à l’ouest sur le Portugal et à l’est sur le Pays basque français. Il s’agit d’un des serpents les plus rares de France, puisqu’elle n’y est connue que du département des Pyrénées-Atlantiques, dans quelques secteurs de landes encore préservées. Autrefois connue jusqu’à proximité du littoral, elle a aujourd’hui largement regressé et ne conserve que quelques belles populations dans des secteurs de moyenne altitude. Elle atteint au maximum 1250 m en France.
The Seoane’s Viper is an endemic snake of the Cantabrian mountain range, typical of climates with temperate and rainy winters. It is mainly present in the north of Spain, but extends slightly to the west over Portugal and to the east over the French Basque Country. It is one of the rarest snakes in France, since it is only known there from the Pyrénées-Atlantiques department, in a few areas of still-preserved moors. Formerly known until close to the coast, it has now largely declined and only retains a few large populations in medium-altitude sectors. It reaches a maximum of 1250 m in France.
La Vipère de Seoane est une vipère de taille moyenne, généralement plus petite que sa cousine la Vipère aspic. Elle ne dépasse pas 70 cm de long. Extrêmement variable, sa robe varie du grisâtre brunâtre au rouge brique, avec présence ou absence de motifs noirs. Lorsqu’ils sont présents, les triangles noirs sont plus nombreux que chez la Vipère aspic. Les deux espèces se distinguent principalement par la forme de la tête : la Vipère de Seoane présente un nez moins retroussé et les écailles céphaliques sont plus grosses et moins nombreuses. Les formes concolores (c’est à dire uniformes), mélaniques (c’est à dire entièrement noires) ou lignées (deux lignes parcourent le dos de l’animal) ne sont pas rares.
L’ancienne sous-espèce Vipera seoanei cantabrica (Espagne) a été invalidée et n’a plus lieu d’être utilisée.
L’ancienne sous-espèce Vipera seoanei cantabrica (Espagne) a été invalidée et n’a plus lieu d’être utilisée.
The Seoane’s Viper is a medium-sized viper, generally smaller than its cousin Asp Viper. It does not exceed 70 cm in length. Extremely variable, its dress varies from greyish brownish to brick red, with the presence or absence of black patterns. When present, black triangles are more numerous than in the asp viper. The two species are distinguished mainly by the shape of the head: the Seoane’s Viper has a less upturned nose and the cephalic scales are larger and fewer in number. The concolor (that is to say uniform), melanic (that is to say entirely black) or lined forms (two lines run through the back of the animal) are not uncommon.
The old subspecies Vipera seoanei cantabrica (Spain) has been invalidated and no longer needed.
The old subspecies Vipera seoanei cantabrica (Spain) has been invalidated and no longer needed.
La Vipère de Seoane est typiquement une espèce de landes, de préférence humide et relativement ouverte. Au cœur de son aire de répartition, elle est parfois moins exigeante et peut être observée en lisière de forêt, dans les murets, les pierriers, etc. Dans ses habitats de prédilection, elle atteint parfois des densités importantes et elle s’observe facilement en action de thermorégulation, posée sur la lande ou en bordure de buisson. Elle évite les météos les plus chaudes et les plus sèches, et préfère les temps couverts voire franchement humides. Chasse principalement à l’affût tout type de vertébrés : amphibiens et micro-mammifères principalement.
The Seoane’s Viper is typically a moorland species, preferably moist and relatively open. At the heart of its range, it is sometimes less demanding and can be observed at the edge of the forest, in low walls, scree… In its preferred habitats, it sometimes reaches high densities and is easily observed in thermoregulatory action, placed on the moor or at the edge of a bush. It avoids the hottest and driest weather conditions, and prefers overcast or even humid weather. Hunting mainly on the lookout for all types of vertebrates: mainly amphibians and micro-mammals.
Les populations du Pays basque français semblent avoir beaucoup régressées. En plaine, la pression urbaine importante a lourdement impactée les habitats de l’espèce. Et la dernière belle population d’altitude est régulièrement dérangée par les naturalistes qui viennent de l’Europe entière pour les observer voire les collecter. Enfin, les changements climatiques à venir s’annoncent très défavorables au futur de l’espèce.
The populations of the French Basque Country seem to have declined considerably. In the plains, the significant urban pressure heavily impacted the habitats of the species. And the last beautiful altitude population is regularly disturbed by naturalists who come from all over Europe to observe or even collect them. Finally, future climate changes promise to be very unfavorable for the future of the species.
Viperidae
Seoane’s Viper – Vipère de Seoane – Suggegoria
Vipera seoanei (Lataste, 1879)
Seoane’s Viper – Vipère de Seoane – Suggegoria
Vipera seoanei (Lataste, 1879)
9 commentaires à «La Vipère de Seoane Vipera seoanei – the Seoane viper»
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Clovis DURAFFOURG - le 2 novembre 2020 à 8 h 33 min
Bonjour
Je suis un photographe amateur du Jura, le grand tétras de chez nous à été mon premier sujet dans les années 1970, je désire savoir si c’est envisageable de me faire découvrir ce reptile, lors de ma venue dans les Pyrénées en début d’année 2021, ou j’en profiterai aussi pour rechercher le pic à dos blanc qui n’est pas présent chez nous, Dans l’attente de lire votre réponse, je vous souhaite une bonne journée de fin d’année malgré le confinement actuel
Cordialement
Clovis
Matthieu Berroneau - le 2 novembre 2020 à 21 h 30 min
Bonjour,
Je vous répond en privé !
Jacques CARRIAT - le 13 novembre 2020 à 17 h 54 min
Bonjour,
Vos photos sont magnifiques. Je suis en Ubaye dans les Alpes de Hte Provence et je fais un peu d’herpétologie. Je connais un peu la Vipère d’Orsini qui est présente sur quelques site du Département 04… J’ai observé une seule fois la Vipère de Séoane dans la Sierra de la Culebra en 2002. Depuis trois ans je balade régulièrement au Pays basque sur la montagne de la Rhune mais je ne l’ai pas encore observée.
Félicitation encore pour vos photos.
Bien à vous.
Jacques Carriat
Matthieu Berroneau - le 15 novembre 2020 à 19 h 07 min
Bonjour et merci beaucoup !
Il y en a encore un peu sur le secteur de la Rhune… mais très très rare. Pas simple !
Bien à vous,
Matthieu
Eliott - le 7 mai 2021 à 9 h 08 min
Magnifique animal ! J’en aperçu un pour la première fois sur mon terrain en asturies, à 250m d’altitude. Il se cachait dans les ronciers sauvage. Apparemment les commentaires, il peut être rare de le voir, je suis donc un chanceux ! Faut dire chez moi c’est sauvage, il y a des buses, des orvets et toutes sortes de reptiles et oiseaux encore.
Merci pour cet article qui m’a bien renseigné sur l’espèce.
Guillot Eleonore - le 11 août 2021 à 18 h 39 min
Bonjour
Pourriez vous me renseigner sur l’espèce de vipère trouvé chez moi
Merci
Matthieu Berroneau - le 12 août 2021 à 19 h 40 min
Bonjour,
Vous pouvez m’envoyer par mail photos et localité et je me ferai un plaisir de vous répondre ;-).
Nina - le 5 novembre 2024 à 22 h 06 min
Bonjour,
Dans le cadre de la création d’un poster de vulgarisation/naturaliste sur la vipère de seoane je m’intéresse aux différentes colorations, de ce que j’ai pu voir il existe donc les formes suivantes : unie, mélanique, bilineata, zinnikeri et classique. Pouvez-vous m’éclairer sur la différence entre les deux dernières colorations s’il vous plait ?
Matthieu Berroneau - le 6 novembre 2024 à 10 h 28 min
Bonjour Nina !
Le terme zinnikeri fait écho à la sous-espèce de Vipère aspic, Vipera aspis zinnikeri. Elle est décrite notamment par la présence d’une bande vertébrale centrale large plus claire que les zigs zags latéraux. Cette coloration est également fréquente chez seoanei. On dira que la forme classique est celle qui montre une bande ventrale de même couleur que les zigs zags. Mais bon l’espèce est tellement variable qu’il est difficile de parler d’une forme “classique” au final ! ;-).